Cette année le printemps a été peu pluvieux et les récoltes de foin faibles, inférieures à la moitié de ce que l'on aurait dû faire. L'été sec a grillé l'herbe très tôt et nous avons dû ouvrir nos stocks alors qu'à cette période les animaux auraient dû pâturer. La pousse d'herbe tant attendue en automne nous a tout juste permise de nourrir les chèvres et les brebis et de faire un peu d'enrubannage pour l'hiver.
Nous ne sommes pas un cas à part, la situation est inquiétante dans le département. Nous attaquons l'hiver sans stock de foin, indispensable pour nos animaux, tant pour les nourrir que pour qu'ils produisent. Nous devons donc acheter les aliments nécessaires pour les quatre mois à venir.
Face à cette réalité, il y a deux options:
auto financer ces achats mais le risque est de mettre notre trésorerie à mal. Les calculs sont sévères, si nous devons acheter mois par mois la nourriture nous ne pourrons pas créer l'emploi que nous avons prévu pour le début d'année. De plus cela ne nous met pas à l'abri d'un coup dur, la trésorerie sur nos systèmes en circuits courts étant le nerf de la guerre.
ou emprunter, mais les banques représentent à nos yeux un peu trop de lignes sur nos relevés et ne nous proposent pas de solutions à moyen terme.
Parce que nous ne voulons pas faire le choix de réduire notre troupeau en réformant plus sévèrement des animaux moins productifs et couteux à l'heure actuelle mais qui ont toute leur place quand les stocks sont autoproduits (et donc moins chers) et que l'herbe pousse.
Nous ne voulons également pas vendre nos agnelles à trois jours et acheter notre renouvellement l'année prochaine.
Nous ne voulons pas intensifier l'alimentation de nos animaux en choisissant des aliments moins chers (type paille) qui nous forceraient à augmenter les doses de céréales dans les rations.
Nous ne voulons pas augmenter nos prix.
Nous avons besoin aussi de créer cet emploi.
Le prix d'une tonne de foin bio oscille entre 100 et 150 euros la tonne plus la livraison ce qui revient en moyenne à 200 la tonne.
Nos besoins sont les suivants pour aller jusqu'au 15 mars
Pour les chèvres 70*105 jours*2,5 kg en moyenne soit 18,5 tonnes
Pour les chevrettes 20*105*1,5 kg soit 3 tonnes
Pour les brebis 70*105*2,5 kg soit 18,5 tonnes
Pour les agnelles 20*105*1 soit 2 tonnes
Il nous faut donc environ 42 tonnes de foin ce qui represente une somme de 8400 euros.
Nous vous proposons de faire une souscription, c'est à dire d'acheter une tome de brebis en avance que vous pourrez récupérer soit au bout de deux mois, soit plus tard si vous préférez la faire affiner. Au prix de 45 euros pour un fromage d'environ deux kilos suivant le stade d'affinage. Réalisée sous vos yeux, par le biais de ce blog, vous suivez sa fabrication, de la brebis à l'affinage et nous voyons ensemble si vous voulez être livré ou venir la chercher à la ferme.
Nous mettons donc 180 tomes en vente, le début des fabrications démarrant d'ici une semaine.
L'avance de trésorerie que vous nous permettez par l'achat de votre tome nous permet de voir plus sereinement l'hiver arrivé et de financer le stock de foin (avec livraison en direct bien sur !). Il est vrai que ce fromage vendu maintenant, c'est autant de trésorerie que nous n'aurons pas sur l'année, mais dès le retour de l'herbe nous retrouverons un coût alimentaire cohérent. Au printemps, les chèvres mettront bas et cette histoire de sécheresse ne sera plus qu'un souvenir.
En comptant sur vous,
Pierre et l'équipe plus ou moins cornue des croqueuses de ronces
ah oui j'oubliais ! pour réserver votre tome inscrivez vous en cliquant sur le lien suivant, laissez moi votre adresse mail et je vous enverrai une souscription et verrai les modalités de livraison.
le lien est là http://doodle.com/2p75mypqv3at3e92
et en cas de souci pierrecoulon24@yahoo.fr
Des tommes pour du foin
vendredi 12 novembre 2010
Et nous !
Chantal, notre fromagère, qui manie aussi bien la louche que la brosse. Elle gère la fromagerie, les fabrications, connait les secrets des assemblages de ferments et détient le secret du gateau du lundi matin.
Manu, qui en plus d'être un champion du rodéo brebis, jongle entre la fromagerie, les animaux et les cultures
Pierre, s'occupe des chèvres et des brebis avec Manu. Avec Arletty la chèvre, ils gèrent ensemble d'une main de fer la paperasse de la ferme. Et c'est Arletty qui fait les chèques ...
Nous sommes tout jeunes installés. Pierre depuis janvier 2009, Manu depuis trois jours (et oui !) même s'il erre sur la ferme depuis le début du projet et Chantal qui nous a rejoint depuis mai.
Manu, qui en plus d'être un champion du rodéo brebis, jongle entre la fromagerie, les animaux et les cultures
Pierre, s'occupe des chèvres et des brebis avec Manu. Avec Arletty la chèvre, ils gèrent ensemble d'une main de fer la paperasse de la ferme. Et c'est Arletty qui fait les chèques ...
Nous sommes tout jeunes installés. Pierre depuis janvier 2009, Manu depuis trois jours (et oui !) même s'il erre sur la ferme depuis le début du projet et Chantal qui nous a rejoint depuis mai.
Nos brebis
Fraîchement débarquées de leur Aveyron natal, nos brebis sont de race lacaune réputées pour leurs performances laitières. Avec un sens du collectif plus que développé, elles ont commencé à mettre bas depuis deux jours. Le but est de transformer leur lait en tome, les brebis mettant bas à la fin de l'automne, moment où nous manquons de lait de chèvre. Elles sont actuellement en conversion car elles proviennent d'élevages conventionnels et seront en bio en janvier.
L'équipe des croqueuses de ronces !
Bon pour commencer, car elles sont difficiles à ignorer, il y a nos chèvres. Alpines, Saanen, Nubienne, elles sont soixante dix et produisent environ 900 litres de lait chacune.
Têtues, destructrices, usantes mais finalement tellement drôles, elles égaient nos journées au gré des diverses échapades, visite de la maison, vidage de poche en règle (notamment au retour du marché).
Qui sommes nous ?
Situés à Campbon, entre Nantes et Saint Nazaire en Loire Atlantique nous sommes éleveurs de chèvres et de brebis laitière en agriculture biologique.
Nous transformons le lait des deux troupeaux en une grande gamme de fromages (frais, affinés, tome, yogourt, fromage blanc) que nous vendons sur les marchés, auprès d'amaps, à la ferme, dans une boutique paysanne, ainsi qu'auprès de restaurateurs et de magasins.
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